Novembre et décembre sont des mois complexes pour la rando. Le soleil a du mal à percer la brume matinale s’accrochant aux reliefs, et l’atmosphère froide et humide n’incite pas à sortir trop tôt de son home douillet. Si on choisit une rando en altitude on patauge dans une neige pulvérulente en se tordant les pieds sur les rochers, si on reste plus bas on ne s’extrait pas du brouillard automnal, c’est le dilemme permanent.
Confronté à cet état de fait l’encadrant a élaboré un itinéraire complexe empruntant une floppée de sentiers pour arriver à un nombre de km et de dénivelé compatibles avec une rando à la journée.
Le circuit proposé partant d’Engins et transitant par Saint-Nizier, cumule ainsi une quinzaine de km et environ 500 m de D+. Connaissant le niveau élevé des randos Alpes-club je m’attends à n’avoir personne pour cette sortie modeste, mais contre toute attente nous sommes neuf au rendez-vous.
Nous rejoignons Babette à Engins et, au travers d’une nébulosité humide, nous commençons à gravir les routes forestières en direction du Mollard Gargot. Le brouillard nous enveloppe constamment à peine troué par quelques rayons de soleil qui illumine de temps à autres les couleurs automnales. Heureusement les discussions ne tarissent pas et compensent l’absence de perspective. Sur le plateau il faut ruser pour éviter les routes carrossables et rester sur des chemins bucoliques. Passé le bois du Mollard un imposant taureau blanc à la tête frisée, nous dévisage placidement, posant derrière sa clôture.
Un peu plus loin un court détour nous permet de visiter le mémorial des Résistants du Vercors. À 4 jours du 11 novembre c’est un hommage Ô combien mérité à ces jeunes gens dont la plupart n’avaient pas 30 ans et qui ont donné leur vie pour la liberté de la France. À cet instant les polémiques à propos des vaccins et autre pass-sanitaire anti-liberté nous paraissent bien dérisoire.
Mais il n’est pas loin de midi et il faut songer à se restaurer. Heureusement l’encadrant a tout prévu, le groupe gagne Saint-Nizier où une aire de pique-nique inondée de soleil nous attend, sous le regard impassible des 3 pucelles qui tentent pudiquement de conserver leur voile de nuage.
Les friandises et autre café sont partagés comme à l’habitude puis c’est la deuxième partie du périple, rejoindre le vallon du Bruyant et descendre ses gorges pittoresques. Nous arrivons ainsi au niveau de la D531 dans les gorges du Furon vers 15 h et il nous reste 3 km de marche sur le chemin forestier pour rejoindre Engins, mais malchance il y a un gué à franchir et personne ne voulant se mouiller les pieds, Michel et l’encadrant se dévouent pour récupérer les voitures en descendant la départementale, frôlés dangereusement par les conducteurs du dimanche et les motards en goguette.
Ils m’ont accompagné dans cette aventure : Nane, Anne, Tina, MichelC, Marie Pierre, Babette, Daniele, Martine, MichelP, et
JPP