Agnès, Babette, Danielle, Catherine, Martine notre commissaire, Nane et moi-même, 7 nanas au départ du terminus de la route du pont de La Betta au-dessus de Prabert avant que le soleil n ‘atteigne les pentes redressées du chemin du Pas de La Coche. Le vallon du Muret facilement identifiable à ses lignes HT de passage depuis Grandmaison offre la possibilité d’un chemin direct, droit dans la pente d’espaces forestiers et herbeux où les vaches ne sont pas encore arrivées, et un chemin en larges lacets que nous choisissons pour monter tranquillement. Nane nous fait remarquer deux hauts murs de pierre, paravalanches dans ce vallon étroit râclé par les débardages multiples.
Un large bassin s’ouvre sous le Pas de la Coche et nous commencerons notre circuit par la gauche, à côté du Habert d’Aiguebelle (1heure). Direction Lacs du Vénetier et Cime de la Jasse. Encore une fois, nous économiserons nos moyens pour atteindre par le sentier en lacets (à gauche) le lac du Vénetier inférieur plutôt que de prendre (à droite) le sentier plus direct mais plus vertical qui rejoint le vallon du Vénetier. Il commence à faire frais sur ces pentes qu’affectionne la remontée des nuées.
A la base du lac du Vénetier, nous quittons vers la droite le sentier balisé pour traverser un champ de blocs et rejoindre la pente, face à nous, où une sente bien visible (mais non indiquée) conduit au Col de l’Aigleton. Nane qui connait le terrain nous annonce un passage frontal en pleine pente, pas très long, avant de rejoindre, venu de notre droite, l’itinéraire d’hiver du ski de rando qui passe dans le vallon, une vraie coulée de blocs made in Belledonne. Nous allons le suivre par le sentier latéral côté gauche en pente soutenue jusqu’au col de l’Aigleton. Nous prenons le temps d’observer les bouquetins qui sont dans leur domaine de rochers et de nuées. Un petit incident qui émotionne Babette juste avant le col : mon pied gauche ripe sur des cailloux et je me retrouve face à la pente, elle me plaque vigoureusement contre le rocher me sauvant de la chute en pente accidentée ! Merci Babette et merci Martine, l’infirmière des petits bobos !
Au col (2h50 de montée) c’est le temps de la pause repas ; le ciel se déchire : on voit du bleu au-dessus du versant de l’Eau d’Olle, mais il ne fait pas bien chaud et on ne restera pas très longtemps. Beau panorama de prairies escarpées et de montagnes sauvages qui va nous accompagner dans la descente vers le torrent traversé par le GR 549 du Pas de la Coche vers le lac de La Vache. Descente sans sentier guidée par des cairns dans une pente herbeuse et rocheuse dans laquelle Nane caracole en pionnière. A droite, le Pic du Pin que nous contournons et plus loin un profil particulier des Pics de Belledonne, en face les grandes Rousses et dans l’axe du vallon, la surface bleue du lac de Grandmaison. Nous n’aurons heureusement pas à traverser le torrent bouillonnant, nous cantonnant à sa rive droite qui rejoint le GR et par une petite remontée, le Pas de La Coche(1985m). Martine raisonnablement se dit qu’elle ne va pas tester la température de l’eau du petit lac de La Coche. Nous retrouvons les randonneurs mais toujours pas le soleil.
Il ne reste plus qu’à descendre dans les caillasses de Belledonne jusqu’à notre parking atteint vers 4 heures moins 10 (souvenir non garanti) et se réjouir de l’invitation de Nane sous son ombrage à Brignoud, car désormais dans la vallée, le soleil tape fort. Boissons au choix, et un merveilleux gâteau fondant au chocolat, croustillant juste comme il faut au-dessus et sur lequel nous sommes revenues !
Merci à Martine, la commissaire bienveillante et à toutes qui ont tranquillement abordé ces pentes.