Un séjour à Chamonix, « Capitale mondiale de l’alpinisme » est un dépaysement assuré (malgré la foule) dans un univers de hautes montagnes enneigées et inaccessibles pour la plupart d’entre nous. Nous étions cependant 10 à vouloir nous approcher des sommets mythiques du massif du Mont-Blanc : Anne, Anne-Marie, Babette, Danièle, Martine, Yolande, Michel L., Jean-Pierre, Nane et Cécile, les organisatrices.
Lundi 8 juillet : Le Chapeau et la Tête de Prapator
Notre groupe composé de 10 personnes se retrouve en haut du hameau du Lavancher vers 10 h 30 pour un petit café avant la montée au Chapeau 1580 m pour nous permette de (re)découvrir la mer de glace ou du moins ce qu’il en reste… cependant le panorama est magnifique.
Le circuit se poursuit par une montée raide et pénible surtout que le soleil est au zénith et nous mène jusqu’à la Tête des Prapator, objectif de cette petite rando d’une demi-journée.
La descente est agréable en sous-bois.
La première nuit est prévue au « Chalet », 14 route des Mouilles à Chamonix où nos hôtes nous accueillent avec sympathie et enthousiasme. Le gite est très agréable et bien équipé avec beaucoup de goût et le menu sera succulent.
Un petit tour à la micro-brasserie du coin de la rue avant d’aller visiter Chamonix et sa célèbre statue érigée place Balmat en plein centre.
Nous admirons les façades « Belle Époque » ou « Art déco » qui font le charme de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc et nous ne nous lassons pas de contempler ces gigantesques aiguilles fascinantes au-dessus de nos têtes, bien difficiles de s’y retrouver et surtout de les lister.
Martine
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Mardi 9 juillet : La Jonction
Aujourd’hui nous marchons sur les traces de Jacques Balmat et de Michel Paccard, les premiers à avoir foulé le sommet du mont Blanc le 7 août 1786…mais on s’arrête bien avant à la Jonction !
La Jonction est le nom d’un éperon rocheux au sommet de la montagne de la Côte à 2589 m où deux grands glaciers, le glacier des Bossons et celui de Taconnaz, ne font qu’un. C’est une très belle randonnée sans difficulté technique si ce n’est qu’il faut gravir 1500 m de dénivelé. Nous décidons de la réduire en prenant le télésiège des Bossons qui nous fait gagner 300 m en quelques minutes.
Tout d’abord sous les sapins, un long sentier, qui petit à petit se raidit, nous amène au chalet des Pyramides à 1895 m, ancienne buvette maintenant fermée. La vue sur la vallée de Chamonix est magnifique, celle sur le glacier des Bossons saisissante. La montée continue plus raide et sur un sentier moins facile avec des pierres qui forment des marches très hautes. Un petit replat nous permet de faire une pause bien méritée et d’apercevoir que le sentier redescend avant de remonter sous le mont du Corbeau. Nane confirme à ce moment-là ne pas vouloir aller jusqu’à la Jonction, mais continue à son rythme jusqu’au mont du Corbeau. La vue est toujours époustouflante côté glacier des Bossons avec l’aiguille du Midi en ligne de mire et côté glacier de Taconnaz avec la vue sur le dôme et l’aiguille du Gouter et sur le mont Blanc. Le groupe s’échelonne un peu mais tout le monde tient le coup. Encore un petit replat sur le mont du corbeau puis c’est la montée finale dans les roches. On voit apparaître les 3 gros blocs de granit sous lesquels Jacques Balmat et Michel Paccard ont bivouaqué lors de leur première ascension. Depuis, ce lieu est nommé « Gîte à Balmat » et une plaque rappelle l’exploit de ces 2 hommes.
Nous, nous approchons du but… et arrivons au bout de 4 h 30 pour les premiers et 50 pour les derniers à la Jonction ou nous nous arrêtons pour profiter du paysage et pique-niquer. Le spectacle est grandiose : glaciers, séracs, crevasses n’ont jamais été aussi près pour un randonneur. La vue est fantastique : l’aiguille du Midi, les 3 monts : mont Blanc du Tacul, mont Maudit et mont Blanc, l’aiguille du Gouter, le refuge des Grands Mulets perché à 3057 m. Pendant notre pause nous suivons les alpinistes sur le Grand et le Petit Plateau et profitons de ce magnifique paysage unique au monde.
Mais il faut penser à la descente. 3 heures sont au minimum nécessaires et le télésiège ferme à 18 h. Nous y arrivons en ordre dispersé. Seule Nane aura pu profiter de la buvette des Bossons à côté du télésiège avec une vue imprenable sur le glacier. Pour nous autres, bien que nous ayons très soif, ce sera porte close, mais heureusement le télésiège tourne encore.
Des étoiles pleins la tête, et bien fatigués, après cette magnifique journée de 1300 m de dénivelé et 10 km, nous reprenons nos voitures pour aller à notre prochain camp de base, le chalet du Club alpin, qui se trouve plus loin dans la vallée de Chamonix au hameau du Tour au-delà d’Argentière.
Cécile
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Mercredi 10 juillet : Le refuge Albert 1er
Objectif du jour, le refuge Albert 1er.
Pas de voiture à prendre puisque le départ se situe au hameau du Tour, à proximité du Chalet du Club alpin ou nous logeons. La télécabine de Charamillon puis le télésiège des Autannes permettent de réduire considérablement le dénivelé à la montée et de profiter d’un panorama unique dans un univers de haute montagne.
Depuis l’arrivée à 2200 m du télésiège, le sentier bien tracé, part en balcon. Au début de la randonnée, la vue porte sur le massif du mont Blanc, les Aiguilles de Chamonix, et sur la gauche, la Verte et les Drus. La sensation de haute montagne est très forte face aux crevasses du glacier du Tour que nous suivons tout au long de la montée. Un peu plus loin, ce sont les Aiguilles Rouges qui se laissent contempler.
Nous franchissons un court passage un peu aérien mais équipé d’une rampe métallique. Après un pierrier, le sentier nous conduit jusqu’à la moraine en passant par un névé. Le reste de la montée se déroule principalement sur cette moraine. Le grand refuge Albert 1er dominant le glacier se dévoile à nous. Pique-nique pris sur la terrasse du refuge, puis café accompagné d’un brownie à l’intérieur. C’est un refuge de haute montagne relativement accessible.
Il a été construit en 1930. Le roi des Belges, Albert I, par l’intermédiaire du Caf alpin belge en finança la construction. Albert 1er était membre honoraire et/ou actif des Club alpin français, de l’Alpin Club mais aussi du Club alpin italien et du Groupe de Haute Montagne (GHM). Devant l’augmentation de la fréquentation, le refuge fut agrandi par la suite, en 1935, 1959 et 2014. C’est un refuge très confortable.
Ensuite nous avons marché un peu au-dessus du refuge pour profiter du panorama du site.
Le retour, par le même chemin, nous a permis d’admirer vers le Nord, la Suisse avec le Col de Balme et le Lac d’Émosson en face, objectif du lendemain.
Anne
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Jeudi 11 juillet : Le barrage d’Émosson et les traces de dinosaures
C’est donc vers la Suisse que nous décidons aujourd’hui d’aller traîner nos souliers, sous un soleil voilé à la recherche des traces de Dinosaure. Nous prenons nos véhicules pour monter au Barrage d’Émosson. Du parking situé à 1965m d’altitude nous avons une vue imprenable sur toute la chaine du Mont -Blanc, mont Blanc qui ce matin a revêtu son chapeau, signe que le mauvais temps n’est pas loin. Pour nous accueillir un magnifique Trex coiffé de son casque de chantier : nous en profitons pour faire une photo de groupe grâce à la gentillesse d’un randonneur qui passait par là. Pour cette randonnée nous sommes 9 : Anne-Marie, Babette, Cécile, Danielle, Martine, Nane, Yolande, Jean-Pierre et Michel.
Nous commençons à descendre pour traverser le barrage et de là longer le lac avant de prendre sur la gauche par la gorge de la Veudale. Au bout de deux bonnes heures nous arrivons à une crête située à 2500 m d’altitude face au Cheval Blanc, après avoir traversé sans difficulté plusieurs névés en suivant Yolande qui faisait la trace. Il est midi et nous décidons de redescendre vers le lieu des Empreintes de dinosaures afin de nous mettre à l’abri du vent. En redescendant nous croisons un groupe d’adolescents encadrés par trois jeunes séminaristes en soutane et chapeau noir : Anachronisme !
Sur le lieu des traces nous décidons de piqueniquer tout en observant un groupe de trois jeunes gens en train de traverser sous la pointe à Corbeaux se dirigeant vers le Cheval Blanc dans une pente à 40°. Fort heureusement la neige n’est pas en glace et même si l’un d’entre eux fait une chute d’au moins 200 m, ils s’en tireront avec plus de peur que de mal : Inconscience !
Une fois repus, sous la houlette de Jean Pierre et avec la trace Gpx de Babette, nous partons à la recherche des fameuses empreintes, qui datent quand même de 270 millions d’années, de nos illustres prédécesseurs sur cette planète : finalement nous trouvons, en particulier grâce à des marques blanches, les fameuses empreintes que nous mitraillons de nos appareils photos et téléphones : Satisfaction !
Vers 14h, il est temps de repartir en poursuivant un chemin surplombant le lac du Vieux Émosson tout en traversant quelques névés jusqu’à l’ancien barrage et la cabane auberge ou le groupe se séparera en deux : Anne-Marie, Nane et Jean Pierre prenant la route tandis que les autres remonteront pour rejoindre le milieu de la gorge de la Veudale et de là redescendre par le même chemin pris le matin.
Sur la route du retour, dans la descente du col des Montets, nous nous arrêtons à l’auberge de la Boerne, ou nous prenons le pot de l’amitié dans un cadre bucolique à souhait : Ravissement !
Magnifique boucle de 13,5 km et 800m D+ : Un grand merci à Cécile Nane Babette et tous les autres !
Michel
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Vendredi 12 juillet : retour à Grenoble
Une dernière randonnée dans les Aiguilles Rouges aux lacs de Cheserys était prévue, mais le temps n’était pas avec nous. Le « chapeau » sur le mont Blanc s’est avéré exact dans ses prévisions : c’est sous la pluie que nous avons plié bagages pour retourner dans nos pénates !