Le programme a été respecté dans sa quasi intégralité .Beaucoup de neige dans les Alpes du sud, avec un temps changeant mais globalement beau et un vent du nord permanent et glacial, qui en amassant la neige sur les pentes a rendu certains passages assez délicats.
Arrivée au gite « la Cure » de Maljasset 1900 m sous une tempête de neige qui couvre rapidement le décor de 10 cm de poudreuse.
Beau temps froid et montée dans le vallon de Mary que nous quittons bientôt par la droite pour les vallons suspendus menant au col du Marinet à 2790m. Nous devions monter au col Ciaslaras à 3000m, mais les conditions de neige ne sont pas optimales, les pentes très raides, et sagement nous descendons le vallon de Maurin jusqu’à Chiappera ou le patron de l’hôtel Londra d’Aceglio vient nous chercher en minibus.
Lundi 29 mars D+ 1350 m
Au dessus d’Aceglio, départ du hameau de Colombata à 1510m pour monter au col de la « Colleta »2860m par le vallon di Traversièra. Très beau mais très long parcours. Le temps change constamment passant du grand soleil aux nuages serrés. Passé le col nous rejoignons l’itinéraire du col di Bellino qui descend par des gorges imposantes jusqu’à Santa Anna di Bellino puis au refuge Meleze à 1800m.
Mardi 30 mars D+ 700m
Il neige à gros flocons. Nous partons cependant vers le col de Bondormir 2650m avec les indications du gardien en mémoire. Il fait chaud et la neige est abominable, nous enfonçons de 50 cm à chaque pas. Heureusement des traces anciennes de raquettes nous permettent de nous hisser jusqu’à 2500 m. Il faut maintenant effectuer une traversée peu évidente dans une combe très raide pour gagner les pentes terminales qui donnent accès au col , et compte tenu des conditions générales -neige , brouillard – le chef décide la retraite qui prendra plus de deux heures tant la neige est mauvaise .Le gardien du refuge Meleze en collaboration avec celui du refuge Saviglione , nous font gracieusement la navette entre les deux refuges.
Mercredi 31 mars D+ 850m
Beau temps, avec le vent habituel. Le gardien serviable, nous transporte au barrage de Castello, départ du vallon qui monte au refuge Vallanta 2450m. Le cadre est magnifique sous les contreforts du Mont Viso. Des chamois paissent partout sur les pentes déneigées, à peine apeurés par notre passage .Le refuge, moderne, est superbe. Le local d’hiver s’atteint par un escalier extérieur en colimaçon qui donne accès à une salle de 30 places, glaciale .La nuit sera très froide, malgré les piles de couvertures entassées sur les corps fatigués.
Jeudi 01 avril D+ 1300m
Lever à 7 h le temps est incertain, il neige sur le Viso. Nous sommes quatre à décider de partir malgré tout en direction du Quadreghe à 3190 m. Heureusement les giboulées étaient poisson d’avril et les nuées se dégagent alors que nous avons surmonté le premier couloir a 35 °, qui permet d’atteindre les pentes supérieures. Au sommet il fait un froid polaire. Descente malgré tout correcte, en neige alternativement soufflée, puis dure, puis poudreuse.
Déjeuner en commun à midi avant d’entreprendre les 430 m de montée au Passo de la Losetta 2870m sous un soleil pour une fois plus que printanier, et sous la formidable face ouest du Viso. Au col on retrouve ce satané vent qui nous accompagne pendant la descente interminable (10 km) et peu soutenue jusqu’au hameau de Chianale. Nous arrivons à 18h30, juste à l’heure pour le repas de l’Osterria Laghi Blue tenue par la même famille depuis 1909.
Vendredi 02 avril D+ 900m
Départ du pittoresque village de Chianale (classé aux monuments historiques) et ascension du col du Longet le bien nommé, parsemé de barres rocheuses. Avec la carte italienne peu précise que nous possédons trouver son chemin demande un bon sens de l’orientation et un peu de chance. Mais je n’ai pas suivi le stage de remise à niveau de l’Alpes Club , et nous sommes obligés de redescendre une centaine de mètres pour retrouver l’itinéraire . La vallée qui nous ramène à Maljasset est quasiment conforme à celle de la veille : longue et plate, je dirai même très longue et très plate.
Cette chronique condensée illustre une semaine de promenade très sympathique, avec beaucoup d’entraide intergénérationnelle. Nous avons bénéficié, grâce au savoir faire de Nane, de refuges et gites confortables ou la très bonne chère est considérée comme le minimum, tenus par des hôtes extraordinairement charmants et serviables. Pas d’incident majeur mis à part le vol plané de Françoise dans un ruisseau. Il faut citer aussi pour la petite histoire les chaussures de Nane qui refusent de se plier à sa volonté, les calculs laborieux de Jean et JPP pour faire fonctionner le GPS, les remarques « insolentes » du « chenapan » Simon, les pauses photos interminables de Marion, et la forme olympique de Martine.
Les participants : Nane, Françoise, Martine, Marion, Simon, Jean, et JPP