4 courageux ont répondu présent pour cette sortie décalée au samedi. Et du courage il en fallait pour suivre les envies de marcher, même à l’ombre, d’un barbu assoiffé de grand air. Alors, ça ne bronche même pas quand il faut partir de la Correrie. Ça ne dit rien à la vue du thermomètre bien négatif. Ça soupire un peu quand même lorsque, dans la dernière pente sous le pas du Loup, votre serviteur en oublierait presque la pause réglementaire après 2h de montée. Mais la révolte gronde en fait dans les rangs …
En débouchant au Habert de Bovinant, il faut bien se rendre à l’évidence : non seulement la montée au Grand Som est compromise car la neige dure occupe tous les sentiers possibles et les rend dangereux, mais en plus c’est une véritable mutinerie qui se prépare et qui éclatera sûrement si un rayon de soleil ne vient pas rapidement réchauffer les oreilles de mes compagnons.
Las ! Je lance un timide « bon ça vous va si on va au Petit Som ? ». Et là, c’est la libération : le soleil qui lèche les pentes au dessus du Col de Bovinant nous semble maintenant tout proche, et Nane, telle une gazelle pourchassée par les crocs mordant du froid, nous distance pour se réchauffer sous ses rayons ardents !
La température monte très rapidement, il faut quitter gants, doudounes et même bonnets. Vers midi nous posons le sac près de la croix du Petit Som, profitons du panorama, et nous installons légèrement en contrebas pour un casse-croute bien mérité, délicieusement arrosé d’un bon rhum arrangé monté là par Babeth.
Nane essaye de railler Jean-Pierre qui est, paraît-il, le « roi pour oublier son casse-croûte ». Mais quand elle lâche un « mince, ma salade de pâtes, je l’ai oublié dans le frigo », la situation se re-détend comme il faut.
Nous savourons cette météo invraisemblable, la fin de l’année qui s’annonce, l’air pur des hauteurs (quel luxe par les temps qui courent).
Après une bien longue et agréable pause au soleil, nous entamons la descente vers le Col de Ruchère. De là, nous rejoignons la prairie de la Folie, le Habert de Billon et enfin le Monastère. Il est 15h30 lorsque nous retrouvons la voiture. Il est encore bien temps de prendre le pot de l’amitié à Saint-Pierre de Chartreuse.
Merci à Nane, Martine, Elisabeth et Jean-Pierre de leur compagnie.
Lionel