L’Alpes-Club avait reprogrammé pour fin aout le week-end avorté de l’année dernière, mais est ce parce que les vacances ne sont pas finies ? Est-ce le stress du covid ? il y eut peu d’inscrit. Pourtant le pass sanitaire n’était même pas demandé !
Nous sommes donc seulement deux au rendez-vous chez Jean-Paul. Nicole, serviable, accepte de nous conduire jusqu’au départ au pont de la Vena. Une route forestière se profile, en bordure d’une carrière qui approvisionne sans discontinuer une kyrielle de camions dans une poussière et un bruit constants, et nous l’empruntons derechef. Elle s’enfonce vers le fond de la gorge et est rapidement remplacée par un sentier que l’adjectif escarpé est insuffisant à décrire. Ce chemin heureusement ombragé escalade la pente en bordure d’un torrent que l’on traverse de temps à autre, puis se développe sous les frondaisons nous protégeant efficacement du soleil de plomb.
Deux heures plus tard et 1000m plus haut nous sortons du bois pour découvrir les magnifiques prairies du vallon de la Petite Vaudaine et sa cabane minuscule mais confortable appartenant aux Eaux et Forêts. Un forestier est d’ailleurs assis devant la porte pour nous accueillir. Il nous indique que des bouquetins sont massés à l’ombre sous les falaises du pic de l’Homme, mais sans jumelles impossible de les distinguer. Il est 11h 30 le casse-croute est décidé car pour la suite de la rando c’est l’inconnu. Personne parmi nous ne connait l’itinéraire. La trace, chargée sur internet et enregistrée sur mon GPS, est sensée nous positionner sur l’itinéraire.
Nous nous engageons tout d’abord sur un chemin descendant mais manifestement après 10 mn je conviens que nous faisons fausse route. Nous remontons dans une ravine où le chemin s’est perdu et prospectons diverses altitudes avant de retrouver un semblant de sentier qui chemine au travers des successions de ravins qui dévalent du Grand Sorbier. Un passage câblé avec des marches métallique est reconnu par Jean-Paul qui avait renoncé à ce point dans une tentative précédente. Cela nous rassure, car le passage est aérien mais peu difficile. Cependant la suite est plus complexe le cheminement disparaît complètement. On descend dans des éboulis glissant croyant apercevoir une trace, puis on remonte sur des pierriers pourris croyant en voir une autre. Interloqués, en étudiant les alentours et les possibilités de passage, il faut nous rendre à l’évidence, le tracé de mon GPS est complètement et irrémédiablement faux ! Il indique la trace 200 m en dessous de son niveau réel !
Tout devient dès lors beaucoup plus clair, la configuration du terrain nous incite à remonter jusqu’à ce qu’on trouve une sente étroite mais relativement continue. Puis d’éboulis en rampes d’herbes, de rochers branlant en passages heureusement câblés, au flanc de ravines surmontant 500m de vide dantesque, nous finissons par aboutir au passage qui rejoint le col de la Lessine. Il ne reste plus qu’à descendre sur Chamrousse par la brèche Sud des Roberts et les pistes de la station.
A 18h nous rejoignons Nicole au chalet après 8h de marche et 1600m de dénivelé.
Les participants épuisés mais contents : Babette, Jean-Paul ,
JPP