Temps nuageux ce matin du 25 octobre. La météo annonce ciel couvert, sans précipitation. C’est donc sans me presser que je passe aux différents rendez vous, récupérant Babette à Grenoble et les gens du sud sur la place de la mairie à Vif.
Le départ du sentier se trouve au col des Deux. Drôle de nom, pour un hameau composé des petits Deux et des grands Deux. D’où vient-il ce nom curieux ? Les habitants ont-ils tous des jumeaux ? Les racines des arbres sont-elles carrées ? Les villageois sont-ils bipolaire ? Est-ce une façon de reconnaitre la dualité du monde entre le yin et le yang ? Sachant que selon la chanson « dès qu’on est plus de quatre on est une bande de C…. » Les gens du coin préfèrent-t-ils rester par deux ?
Bien sur certains auraient peut être préférés se garer près du grand Huit, plus ludique, mais quoiqu’il en soit John Sépluki ayant dit « les bonnes choses vont par paire » c’est donc en file par deux, en évitant les faux pas (de deux) que nous entamons notre marche, le commissaire seul devant, puisque nous sommes neuf.
Le chemin grimpe à travers champs au dessus du ruisseau nommé la Daraze, puis traverse une forêt de feuillus (certainement à champignons) avant de buter sur le contrefort herbeux précédant les clapiers du pas de Berrieves. Une petite pose permet de déguster les diverses pâtes de coins et autres friandises, avant d’avaler promptement les 200m de dénivelé du pas. Surpris, une femelle bouquetin et son petit s’échappent par des pentes incroyables au dessus de nous. Au col, nous tournant le dos, un énorme mâle aux cornes démesurées broute tranquillement.
Il est encore tôt et nous décidons de dépasser l’objectif de la roche Séguret. Pour cent mètres de plus nous pouvons avoir Roche Rousse. Et puis tiens, pour faire bonne mesure puisqu’il n’est que midi, pourquoi pas redescendre en circuit par le pas de la Ville ?
Le soleil, de retour stimule les appétits. Les rasades de picrate coulent à flots pour accompagner le pique nique, puis le café et les carreaux de chocolat circulent parmi les convives.
Mais il est temps de repartir, un peu plus loin sur l’alpage notre itinéraire côtoie une harde de bouquetins. Ils sont une trentaine paissant paisiblement, les mâles d’un coté, les femelles et les petits plus à l’écart. Nous les dépassons silencieusement à peine à dix mètres d’eux, ils nous ignorent superbement.
La crête s’affaisse progressivement et laisse apparaitre sur le versant Est une sente à peine tracée, le pas de la Posterle. C’est une opportunité de raccourcir le circuit, et après quelques hésitations nous empruntons la raide pente d’herbe et de caillasses qui nous ramène sur le sentier du périmètre. De là une piste de ski, puis un bon chemin nous permettent de revenir sur les voitures.
Tout s’est bien passé, nous sommes sains et saufs et personne ne jure ses grands deux qu’on ne l’y reprendra plus.
Ils m’ont accompagné, par paire : Françoise et Daniel, Denise et Pierre, Agnès et Simone, Babette et Nane.
JPP