Lorsque nous arrivons au parking, les nuages défilent au sommet de l’Obiou, toute la nuit il a bien plu. Le début de l’ascension se fait tranquillement au milieu des alpages, et après une heure, il nous faut attaquer la traversée menant à l’Epaule entre le Petit et le Grand Obiou.
On a du mal à croire qu’on puisse monter dans cette pente d’éboulis si raide mais ça passe et avec soulagement, on se retrouve au col avec trois jeunes montés par le Petit Obiou.
Là, ce n’est pas tout à fait fini. D’abord un cône d’éboulis nous mène à l’aplomb sous le sommet. On croise un couple qui redescend par prudence. Les dalles, plus haut, sont bien mouillées et glissantes. Je propose de passer par les Chatières, » C’est encore pire » qu’ils me répondent. Bof, on continue.
Finalement, les vires qui nous font passer en face sud, se passent très bien en faisant attention à ne pas mettre les pieds là où c’est humide. Ensuite, facilement on rejoint l’antenne qui marque le sommet. Tout cela en 4 heures.
Malheureusement, on est dans le brouillard et on voit, seulement de temps en temps dans une trouée, un morceau du superbe panorama promis. Ce n’est pas vraiment le beau temps annoncé. Je crains même la pluie, en montant, dans une trouée j’ai aperçu un ciel bien noir sur le Vercors. Ma proposition de redescendre au plus vite fait l’unanimité contre elle, Météo France a bien dit qu’il ne pleuvra pas, non?
Alors on casse la croute là-haut. Nane nous offre pour le dessert les brownies et puis le café.
La descente se fera tranquillement, les éclaircies se faisant finalement de plus en plus larges. On fera même un détour vers le Petit Obiou. Petite frayeur quand même, lorsque je rattrapais le groupe après avoir visité la grotte du Petit Obiou, une brouette de pavasses m’est passée devant le nez. Un peu plus tard, on a aperçu un chamois au-dessus, j’ai quelques soupçons.
Décidément, l’Obiou, c’est quelque chose! On se sent parfois bien petit sur cette montagne.
Nous étions six, Nane, Danièle, Martine, Nicole et Daniel m’ont accompagné.