Le Garlaban
Il est 8h30 et nous sommes tous au rendez-vous. malgré une courte nuit pour certains ! C’est par un matin bien rafraîchi par le Mistral qui souffle sans discontinuer, mais avec un soleil superbe que nous rejoignons la « Font de Mai » où se situe le parking de départ de la ballade.
Il y a des chasseurs qui tiraillent un peu partout dans la garrigue, le sentier monte tout de suite dur dans la rocaille, mais il sera dit que rien ne nous découragera.
Nous grimpons dans les cistes et les herbes aromatiques sur un sentier devenu plus convivial et arrivons à un col où nous laissons notre amie Andrée pour attaquer la phase finale, le Mont Garlaban tout fier de ses 714 m d’altitude. La montée se fait dans les rochers et la caillasse, je vais y arriver, je vais y arriver, on me double, il y en a même certains qui redescendent en courant car il y a une compétition.
Enfin c’est le sommet. Je suis super contente d’y être arrivée, je n’y croyais pas au départ.
Nicole nous fait la photo de groupe et nous prenons le temps d’admirer le paysage à 360°.
Puis redescente au col où nous partageons le pique nique avec Andrée qui nous a patiemment attendus, au soleil, sans vent.
Jean Pierre trouvant ses troupes suffisamment fraîches et reposées nous concocte le retour à sa façon, avec quelques détours, la grotte de Manon, la ferme d’Angèle et le puits de Raimu. Descente dans un canyon, sous les barres rocheuses. Jean Pierre nous agrémente le parcours de colles et d’anecdotes sur Pagnol. Certains de nous ont lu ou relu « La gloire de mon Père » et « le château de ma Mère » (Michel se dépêche la nuit de redécouvrir Pagnol) et essaient de retrouver des vestiges des récits tout au long de notre itinéraire. Bien sûr les quelques bâtiments trouvés ne sont que des restes des films tournés, mais il émane de cette Provence une aura de poésie à laquelle on n’échappe pas.
La redescente vers la Font de Mai se fait toujours dans ces beaux paysages de garrigue. Nous sommes accompagnés d’un gentil toutou qui a perdu ses maîtres et qu’Alain et Agnès vont s’efforcer de remettre dans le droit chemin en le déposant à la gendarmerie de la Valentine.
Bon nous étions 16 au départ, nous sommes 16 à l’arrivée (pour certains, dont moi-même bien fatigués) et savez-vous ce qui a suivi ? pas un banquet de sangliers, mais un apéritif géant où Françou a fêté son anniversaire (le…….nième) et la naissance de la petite Louisa chez Rémy et Sophie, où nous avons bien ri en racontant des bêtises, suivi d’un dîner bien arrosé et de pizzas succulentes.
Demain, changement de paysage pour la suite de nos aventures : « les Calanques » toujours avec le soleil, mais sans vent.
Merci à Jean Pierre pour l’idée et la réalisation du week end.
L’Alpes Club « toujours plus haut » aussi dans la culture !!!
Samedi 12 novembre : Les Calanques
C’était le lendemain d’un apéro et d’une pizza-partie bien arrosés, et pourtant l’effectif complet était au départ.
Du parking du col de la Gardiole, nous avons emprunté un large chemin descendant, bientôt encadré de rochers. Nous avons admiré ce canyon, sa végétation méditerranéenne et découvert, pour certains, les arbousiers qui n’avaient pas échappés à nos botanistes préférées.
A la sortie du canyon, nous avons pu observer Jean-Paul et Jean-Pierre, qui s’étant rapidement dissociés du groupe, avaient déjà attaqué leur voie d’escalade au dessus de nos têtes. Nous venions de déboucher dans la belle calanque D’En-Vau.
Quel émerveillement de découvrir la mer dans ce paysage de fjord !
Nous devions cependant poursuivre en remontant droit par un sentier de pierres qui dénivelait fortement dans certains passages.
Une occasion de plus d’être fiers de notre amie Andrée qui, assistée par José, a tout vaillamment franchi ! Un groupe de jeunes qui nous croisaient, l’ont applaudie à la sortie d’un passage.
Anne-Marie et Michel nous rejoignirent peu après et nous avons atteint ensemble le Belvédère pour le casse-croûte au soleil, dans la convivialité habituelle, en admirant le site.
Le sentier côtier nous a ensuite conduits à la calanque de Port-Pin, où Nane, Nicole et Annick ont couru se tremper les pieds dans la mer. Le CAF de Grenoble, occupait largement les lieux.
Nous avons pris la direction de Port-Miou (meilleur port), en profitant de la très belle vue surplombante sur les voiliers. La randonnée s’arrêta là pour cinq d’entre-nous.
A Port-Miou se trouve une importante exsurgence sous-marine. Avec 5 à 7 m3/s de débit, il s’agirait du plus important fleuve qui coule en Provence entre le Rhône et le Var, sans que l’on en connaisse l’origine…
Le reste de la troupe tâtonna un peu pour trouver le chemin du col de la Gardiole, et reprit d’un bon pied la montée à travers la garrigue, dans le soleil déclinant et la sérénité de la fin de journée. Il ne manquait plus que la présence de la sauvagine…
…Et c’est dans cet environnement qu’un groupe d’une dizaine de bartavelles s’éparpillant nous ramena subitement sur les pas de Pagnol et dans son roman autobiographique, « la gloire de mon père », quand son père abat d’un double coup, (le coup du Roi) 2 bartavelles à la chasse, ce qui fit de lui le héros du village provençal de La Treille.
Après avoir dépassé l’Auberge de jeunesse de la Fontasse, nous avons débouché sur le parking du col… en décidant de rentrer par la route des Crêtes… mais cela est une autre histoire !
Françou
Dimanche : le Taoumé
Après rangement, ménage et chargement des voitures nous quittons le camping des Grands Pins à 8h30. Nous prenons la direction de La Treille, point de départ de notre randonnée. La Treille est un quartier de Marseille dans le 11 e arrondissement mais, à l’heure de Pagnol c’était un village, théâtre de ses années d’enfance avec entre autre son ami Lili des Bellons. Le parking est en bordure de route au pied des collines.
Nous commençons la balade par une bonne côte au milieu de belles résidences sur environ 1km500. Nous passons devant la villa où Marcel Pagnol a commencé à écrire ses souvenirs d’enfance. Nous sommes 16 marcheurs, Alain a déclaré forfait , ayant bien donné les jours précédents.
Le ciel est clair, le soleil est avec nous. Un large chemin au milieu des pins puis de la garrigue nous permet de monter sans difficulté, puis la garrigue s’éclaircit, le chemin se rétrécit et les marches et les dalles de pierres augmentent, mais rien ne nous arrête. Nous pouvons admirer la ville de Marseille toute proche, la mer est lisse, la pollution maquille le paysage mais ne nous empêche pas de rêver et de s’émerveiller.
Nous laissons à notre gauche la Grande Tête Rouge et contournons Tête Ronde en empruntant le Pas du Loup. Une pente plus raide et un peu plus acrobatique nous amène devant la Grotte du Grozibou, où Marcel et Lili ont passé de bons et de moins bons moments (reprenez vos « classiques »). Sur une dalle glissante presque au sommet, Maryse fait une chute heureusement sans trop de dommages. Elle a de multiples contusions et un super hématome au visage, et surement la peur de sa vie mais elle continue la randonnée courageusement. Au sommet du Pic du Taoumé, 667 m nous nous restaurons au soleil. Après la pause Jean-Pierre et Jean-Paul invitent les courageux à se faufiler dans la grotte, les autres continuent de buller au soleil.
Le chemin de descente est très agréable malgré quelques petites marches de temps en temps, nous sommes dans le Vallon du Passe-temps que nous avions surplombé en descendant du Garlaban, la garrigue est toujours là, le ciel se voile un peu. Nous arrivons aux premières maisons de La Treille mais nous avons encore 2 kms avant de rejoindre le parking. La rando se termine vers16h, avec quelques gouttes de pluie. Nous avons passé une super journée mais nous avons des kilomètres à faire pour rentrer. Nous nous quittons donc sur le parking et chacun reprend son véhicule.
Je ne crois pas me tromper en disant la satisfaction de tous et j’en profite pour dire un grand merci à Jean Pierre notre GO du week-end.
Etaient là : Andrée, Anne-Marie, Annick, Danielle, Françoise, Françou, Maryse, Nane, Nicole, Tina, Alain, Daniel, Jean-Paul, Jean-Pierre, José, Michel et moi :
Agnès.
Le Pic du Taoumé 2ème version
Et voilà ! C’est le dernier jour. Nous quittons le camping des Grand Pins à 8h30. Après 35 kms, nous arrivons au point de départ de la rando : le hameau de la Treille dans le 11ème arrondissement de Marseille (125m). Nous remontons la rue qui traverse le hameau. Nous admirons un mur décoré d’un trompe l’œil. Nous suivons la route goudronnée. A notre gauche, une rue porte le nom du Colonial David Magnan dit Lili, ami d’enfance de Marcel Pagnol. Nous sommes sur la commune d’Allauch. La route devient une piste au lieu dit Martellene (216m), nous continuons tout droit sur la piste. La colonne s’étire, la montée est rude. Nous nous regroupons au Pas du loup (542m). Nous grimpons dans les rochers jusqu’à la grotte du Grosibou (640m). Pagnol raconte que son copain Lili lui avait montré cette grotte et un grand duc l’avait effrayé, d’où le nom de Grozibou. Encore quelques rochers et nous voilà au sommet du Pic du Taoumé (667m). Il est 12h30, il n’y pas trop de vent : nous décidons de casser la croûte ici. Le repas est arrosé par les Côtes du Rhône de Michel et le vin d’Espagne de José et nous terminons par les habituelles friandises. Nous redescendons vers la grotte pour faire les « Grozibous ». Puis le «chef » donne le signal de la redescente. Nous suivons le sentier balisé qui nous conduit jusqu’à la Beaume Sourne (beaume sombre filmée par Marcel Pagnol dans Manon des Sources. L’intérieur de la grotte est immense. Nous repartons par le chemin escarpé qui longe en balcon le vallon de Précatori . Nous passons en dessous de la Baume de Passe Temps. À une intersection (365m) nous continuons de descendre en balcon le long du Vallon de Passe Temps. Nous retrouvons le goudron. Nous retraversons le hameau de la Treille et nous arrivons aux voitures. Il est 16h30. Nous nous « bisouillons » avant de nous séparer. Ce fut un très agréable séjour merci Nane merci Jean Pierre.
Daniel