Jean Paul s’étant fait mal au dos en manipulant sa production de miel vizillois, c’est à 5 participants que nous prenons la route vers la vallée du Haut-Breda. Michel fait voiture perso car il doit comme à son habitude redescendre pour midi pour partager les agapes concoctées par Anne-Marie. Le point de départ se situe un peu après le Curtillard ou un grand parking concentre l’essentiel des voitures de randonneurs.
Le sentier choisi passe sur la rive gauche du ruisseau et se révèle escarpé et garni de nombreux cailloux. L’avantage est qu’on dénivelle assez vite. Le rythme n’est pas intensif, Agnès et Michel se confortent mutuellement, soutenus par Babette, pendant que Jean-Pierre et Anne caracolent à l’avant-poste tout en faisant des pauses régulières. À 600 m de dénivelé Michel redescend, lesté de nos recommandations de prudence, alors que le reste du groupe ne tarde pas à arriver au 1er chalet de la Grande Valloire constitué de 2 bâtiments ; un chalet moderne en bois, verrouillé, et une très mignonne cahute sommaire avec 4 places de couchage et des murs en pierre parfaitement rénovés.
Une petite pause s’impose pour reprendre quelques forces avant continuer notre montée par un chemin étroit, sinueux, défoncé, et encombré de rochers désagréables, qui suit le fond du vallon jusqu’au lac Blanc. Ce lac présente une étrange couleur laiteuse et ses alentours sont parsemés d’emplacement de bivouac assez confortables et même pour certains sophistiqués.
Une sente peu visible mais confortée par des cairns réguliers nous incite à poursuivre en direction du lac Noir que nous atteignons vers 12 h. Les éboulis sombres des casses se reflètent dans le lac, justifiant ainsi son nom. Malgré les nombreux cours d’eau qui coulent encore, le niveau à tout de même baissé de plus d’un mètre. Si nous poursuivions l’ascension du vallon nous trouverions le lac Glacé et encore plus haut la Selle de Puy Gris ; mais le groupe est fatigué et le piquenique est décidé. Jean-Pierre va se tremper les pieds, mais au ressenti de la température de l’eau il renonce prudemment à une baignade réfrigérante.
Pour le retour plusieurs solutions sont présentées par Jean-Pierre. L’une d’elles à sa préférence et par chance c’est celle qui est choisie, soit, rejoindre un sentier qui permet de changer de côté et ainsi réaliser un circuit. Cette option est validée courageusement par Agnès, car quelles petites remontées seront nécessaires. De retour au 1er chalet de la Grande Valloire nous prenons donc le chemin à flanc qui rejoint le 2e chalet de la Petite Valloire nommé aussi chalet de la Fouetterie. Il commence à faire très chaud.
Je pensais que tous ces chalets servaient pour les bergers mais pas du tout, il s’agit de chalets bien aménagés et ouverts, ou les randonneurs peuvent passer la nuit sur une dizaine de paillasses. Ces chalets sont rénovés et entretenus par l’association Tousàpoêle qui bichonne les cabanes libres. Voici leur site :
https://www.tousapoele.org/l-association/
Du chalet de la Fouetterie nous descendons sur le 1er chalet de la Petite Valloire, lui aussi ouvert, bien entretenu et disposant de nombreux couchages. Puis un sentier raide mais agréable en sous-bois, tapissé d’aiguille de sapin nous ramène vers le parking.
Le rafraîchissement habituel, plus que désiré dans cette chaleur plombante est pris dans l’épicerie de la Ferrière bien garnie en produit du terroir.
Elles m’ont accompagné : Agnès, Anne, Babette + Michel P qui nous a abandonné plus tôt.
JPP
Nota : Jean Paul vend des pots de son miel toutes fleurs qui est excellent. Avis aux amateurs !