Soit 5 vaillants skieurs – Jean-Michel, Anne, Alexis, Yvon et Cécile – ;
un changement d’heure qui tous les ans est censé être supprimé mais qui revient en boucle perpétuellement ; de la neige bien compacte qui n’a pas vu de flocons depuis longtemps ; un beau soleil prévu pour toute la journée ; des crampons et des couteaux qui ne demandent qu’à prendre l’air…
À quelle heure doit partir la fine équipe pour réaliser son objectif du jour dans de bonnes conditions ? Aucune hésitation de la part de notre organisateur, Jean-Michel : 9 h au parking Botanic de Seyssins.
Tout le monde était bien à l’heure, mais pas de presse au départ. Normal, il n’était que 8 h ! L’idée de Jean-Michel – à laquelle nous avons tous adhéré – était de choisir le meilleur moment pour la descente sur une belle moquette à poil ras, douce aux skis et gratifiante pour le skieur. Le résultat a été à la hauteur de nos espérances !
Il y a eu un peu de portage au démarrage, mais les deux lacets de la route ont été vite avalés. Puis nous avons eu droit à une neige tantôt dure comme du béton, tantôt avec un bon grip. Les passages plus soutenus (la traversée et le petit raidillon vers 2100 m) étaient dans des conditions correctes et l’arête finale… une vraie piste damée. Grâce à cette belle montée gérée au cordeau avec un dosage très fin de pauses et de temps pour mettre, défaire, remettre les couteaux, nous sommes arrivés au sommet à une heure qui peut paraître non raisonnable à des collants-pipettes, mais qui était pile-poil celle qui nous fallait. Pas de vent au sommet, du soleil à gogo, un paysage somptueux, pas trop de monde…nous avons pris notre temps pour le pique-nique et les gourmandises qui l’accompagnaient.
L’heure tournait (la vraie, la nouvelle), mais l’ancienne étant toujours tapie nous avons attendu le signal de départ de notre expert. 14 h 30, c’était bon, on pouvait passer aux choses sérieuses. Timing parfait ! Nous l’avons eu notre agréable moquette. Un vrai plaisir ! Belle descente où nous avons pu savourer chaque virage, quasiment seuls car la foule des grands jours au Tabor était déjà repartie. Nous sommes passés par la combe sous la traversée pour profiter de beaux virages supplémentaires. Jean-Michel a su nous conduire au bon endroit pour éviter les mottes de terre, plaques d’herbe et arbustes qui parsemaient ce vallon. Excellent choix qui nous a ramenés au parking sans encombre et presque skis aux pieds.
Le retour a été sur le même rythme : s’activer, mais pour mieux prendre le temps de se poser au soleil après afin de profiter encore de la montagne. Mais il fallait surveiller l’heure, celle d’été cette fois-ci, car on ne badine pas avec le confinement. On a secrètement espéré trouver un bar en plein air sur notre route de retour, mais les temps sont durs : pas l’ombre de la moindre buvette ouverte entre Saint-Honoré et Laffrey malgré un soleil toujours aussi généreux.
Une bien belle journée de ski de printemps. Merci à Jean-Michel pour l’organisation.
Cécile