Samedi, en milieu d’après-midi, les 11 participants (7
adultes, 4
enfants) se retrouvent à la ferme de Lente. Arrivée tranquille, après
une route assez longue. On est tout au bout du bout du Vercors, dans la
Drôme, au cœur de la forêt de Lente, entre le plateau d’Ambel et le Font
d’Urle.
Nous prenons possession du gîte qui nous a été réservé : le chauffage
est déjà en route ici, alors que les cuvettes citadines vont encore
passer un WE sous la chaleur caniculo-automnale de rigueur en cette période.
Un peu avant 16h, nous voyons arriver Romain, de l’association
Mille-Traces, qui nous accompagnera dans notre découverte de ces animaux
fascinants que sont les cerfs.
Romain commence par nous transmettre quelques notions générales sur les
animaux : la différence entre bois et cornes (avec touché de spécimens),
la signification du brâme, le fonctionnement des hardes dans cette
partie du Vercors où ils sont en partie protégés.
Nous montons ensuite en voiture pour 15 petites minutes afin de
rejoindre le Rocher de la Truite aux portes de la forêt d’Ambel. Par un
petit sentier, nous rejoignons un premier point d’observation aménagé
par les éco-gardes du département de la Drôme. Puis le silence
s’installe dans le groupe et Romain nous emmène vers un second point
d’observation, au sommet d’une petite colline, a priori plus propice. Et
nous ne sommes pas seuls : une cinquantaine de personnes en tout vont
passé dans les 2 heures qui suivent, certains confortablement installés
derrière leur téléobjectif sur trépied, d’autres armés de bouteilles et
sandwich pour essayer d’entre-apercevoir les cerfs.
Pas de brâme pour nous, pas un son, au-delà du souffle du vent du Sud
qui parcourt toute la montagne ce soir. Mais nous sommes bien à l’abri
sur notre promontoire, et nous verrons tout de même par deux fois un
beau cerf plus bas dans un clairière et en tout une bonne dizaine de
biches et faons, disséminés dans les différentes clairières qui parsème
la forêt, entre nous et le Roc de Toulau, plus à l’Est. Observation à
l’œil et aux jumelles. Les enfants comme les grands sont fascinés par
la majesté dégagée par ces animaux.
A 20h, la nuit est tombée et Romain nous raccompagne vers les voitures.
Nous discutons un moment avec un éco-garde qui fait sa tournée. Il nous
explique son métier, les comptages d’animaux, les observations, les
compromis parfois délicats entre naturalistes, éleveurs, chasseurs et
randonneurs. Tout ce beau monde doit cohabiter avec la vie sauvage du
plateau.
21h, nous voilà de retour au gîte. Le repas nous attend, adapté à nos
appétits de randonneurs (même si nous n’avons pas beaucoup marché, c’est
apprécié). Adapté également aux besoins de certains d’entre nous, sans
gluten, sans viande, etc. Magnifique !!
Dimanche matin, le réveil sonne à 8h et à 8h30 nous nous attablons pour
le petit déjeuner, servi dans la salle commune du gîte.
Puis nous plions bagage et prenons la route du Fond d’Urle, à 15 minutes
du gîte (route sur laquelle la voiture de tête a même la chance de voir
un cerf et une biche traverser juste devant elle). Le vent est au
rendez-vous et c’est dans les bourrasques chaudes soufflant du sud que
nous traversons le pas de l’Infernet pour descendre ne direction du
plateau d’Ambel. Pique-nique près du pas de la Ferrière. Puis Simon,
Pascale, Rose et Mina entament le retour pendant que le reste du groupe
« pousse » la descente jusqu’au refuge de Tubanet. Il faudra ensuite
remonter dans l’autre sens en profitant du vent qui souffle à présent
dans notre dos.
En tout c’est 600m de dénivelé positif, avalés avec bravoure par les
plus et moins jeunes.
Au final, un WE très sympathique, dans ce coin du Vercors que nous
connaissons moins que les hauts-plateaux ou le « nord » du massif, plus
proche de Grenoble.
Et la sortie « brâme » du samedi soir, même si elle ne nous a pas
permis
d’entendre le fameux cri rauque des mâles en rut, nous a laissé un
merveilleux souvenir d’immersion dans la nature et d’observation de ces
animaux.
Expérience à reproduire sans doute.
Merci à Colette, Françoise, Nane, Chantal, Pascale, Rose, Mina, Anaïs,
Théophile et Simon de m’avoir accompagné dans cette aventure.
Et un immense merci à Romain, de Mille-Traces. Nous avons vraiment passé
un super moment.
Lionel