Nous étions cinq pour profiter de ces deux jours à l’Alpe-du-Pin. Jeudi matin, Cécile et Isabelle ont fait la montée avec moi au refuge en un peu plus d’une heure et demie ponctuée d’arrêts pour lire les pages du conte affichées le long du sentier. Si vous avez l’occasion, demandez-nous de vous le raconter, il vaut le coup. À midi passé, Judith et Pascal nous accueillent au refuge. Pendant le casse-croûte, l’orage arrive et nous oblige à rester à l’abri, c’est l’occasion de jouer à un jeu de l’oie « édition spéciale Alpe du Pin » créé par Judith.
A 15 h 30, le soleil, faisant quelques fugaces percées, nous incite à faire la balade programmée : un circuit dans le vallon au-dessus du refuge, au pied du pic Pierroux et de la tête de Lauranoure. Un joli sentier, sans difficulté, avec des points de vue sur la vallée, Saint-Christophe et le vallon de la Selle en face, ce sera aussi l’occasion de constater les dégâts dus aux avalanches de cet hiver : arbres couchés, terrain emporté. À 19 h 30, on arrive au refuge en même temps que Anne et Agnès parties de Grenoble dans l’après-midi. Après avoir pris apéro, repas, dessert, digestif… il est l’heure de se mettre au lit.
Le lendemain, départ à 8h30, en direction du vallon de la Mariande. Pendant ce temps-là, Pascal se concentre sur la vaisselle de nos petites cuillères. Après une traversée quasiment horizontale d’une heure, puis le passage du verrou, nous remontons tranquillement le vallon parfois encombré par la neige des coulées. Un chamois siffle, peut-être nous l’avons surpris. Il passe au-dessus et file devant nous. Des empreintes nous font supposer que nous ne sommes pas tout seuls aujourd’hui, bientôt nous apercevons deux points là-haut sur le glacier, loin devant en direction du col de la Mariande.
Là où le vallon se met à se redresser franchement, nous tournons à droite pour remonter une arête assez raide, quelques cairns nous guident sur la trace.
Il y a quelques années, nous étions montés, invités par nos amis des JDA, pour les reconstruire. Certains ont tenu, d’autres ont été balayés par les avalanches. Plus haut, la pente s’adoucit mais il nous faut marcher sur la neige, elle est encore bien portante et c’est sans problème que nous arrivons au lac à 2580 m d’altitude. Plus haut, deux chamois jouent dans la pente, un autre est couché dans la neige.
L’eau commence à apparaître dans le lac, mais il faudra attendre pour pique-niquer sur ses rives. Demi-tour et bientôt nous trouvons quelques rochers secs pour la pause de midi face à l’aiguille des Arias, le bec du Canard et la tête du Caneton!
La descente est vite avalée, en bas nous en profitons pour requinquer un cairn bien mal en point. Nous retrouvons le fond du vallon, son verrou et de nouveau le sentier en balcon qui nous ramène au refuge, il est 16h (je ne suis plus très sûr de l’heure mais ça n’a pas d’importance). Le temps de boire un pot, de refaire les sacs et nous faisons nos adieux à Judith. Descente rapide et remontée en face dans l’élan, un détour à La Cordée pour déposer une paire de lunettes trouvée sur le sentier, et nous reprenons la route.
Je voudrais remercier Judith pour sa gentillesse et son accueil, Pascal pour son humour, Anne, Cécile, Agnès et Isabelle pour m’avoir accompagné ces deux jours.
Jean-Paul