La crête de Brouffier
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26 janvier 20253 jours dans le Beaufortain au refuge du Nant-du Beurre – Grand Nâves
Mardi 21 janvier : tout le groupe se retrouve à Grand Naves chez Fred avant de rejoindre le parking du Tovet accessible en semaine. Comme il fait grand beau, le parking est déjà bien saturé. Il n’est pas loin de 11 heures quand les deux groupes (skieurs de randonnée et randonneurs nordiques/raquettes) commencent leurs parcours respectifs.
SKI DE RANDONNÉE NORDIQUE ET RAQUETTES
Nous empruntons le circuit « raquettes » bien tracé. Heureuse surprise : la neige n’est pas du tout dure comme nous le craignions et c’est avec grand plaisir que nous entamons notre montée vers le refuge.
Les conditions sont idéales et, autre bonne surprise, un chalet d’alpage bien situé avec table et bancs nous accueille pour la pause pique-nique. En été ce chalet vend du fromage d’alpage mais il faudra donc revenir ! Nous arrivons au refuge tôt dans l’après-midi. La terrasse est bondée, les pistes de fond sont tracées jusqu’au refuge et il n’est pas étonnant qu’avec une telle journée ensoleillée les amateurs soient nombreux. Nos gardiennes se restaurent et il faudra attendre un peu de calme pour nous désaltérer à notre tour. Pendant ce temps, Jean-Paul notre encadrant continue sa journée de skieur et va explorer un sommet 300 m au-dessus. L’installation dans le refuge nous permet de constater que l’eau y est rare, les douches pas plus de deux minutes avec le jeton il va falloir faire vite et … bien !! Les soirées seront consacrées aux jeux, il y en a de toutes sortes, des nouveaux, des anciens, pour tous les goûts.
Il y a aussi des discussions sérieuses autour du ski de randonnée, des dangers sur le terrain, ça devient compliqué … d’où l’intérêt de bien préparer sa course !
Mercredi 22 janvier : il a un peu neigé dans la nuit, ce qui est plutôt intéressant pour la qualité de la neige, et c’est très optimistes que nous entamons notre journée sur les traces du circuit du Bozon qui sera notre objectif. Le ciel se dégage vers chez nous alors que les horizons sont menaçants. On est au bon endroit. Comme la veille le pique-nique sera pris dans le confort d’un chalet d’alpage car ils sont nombreux dans ce secteur. Nous retrouvons le refuge en fin d’après-midi et nos amis skieurs de randonnée peu de temps après.
Jeudi 23 janvier : il a neigé cette nuit, 15 cm sur les tables et bancs de la terrasse c’est magnifique ce décor de neige mais il y a un mais …. le brouillard est là, peu de visibilité sur les pistes. Donc changement de programme pour tous : on va descendre ! Pour nous ce sera un peu moins rapide mais nous nous retrouverons tous au foyer de fond où les skieurs de randonnée ont déjà entamé leur casse-croûte. Aujourd’hui c’est le grand calme, nous avons les locaux pour nous, la météo jouant un très grand rôle dans l’amour de la montagne !!!!
Un grand bravo à Danièle, seule et unique participante en raquettes, qui a vaillamment résisté à la pression des skieurs de fond.
En ski de randonnée nordique : Jean Paul notre encadrant, Nicole, Marie Laure, Martine, Isabelle, Suzel et Nane.
Nane
Les photos ont été prises par Jean Paul
Lien https://photos.app.goo.gl/FJR3Jr8UA8pkL5fq5
- Le refuge au centre de la photo.
- Le mont Blanc et la Pierra Menta du sommet du Grand Crêtet
- Les deux groupes.
SKI DE RANDONNÉE
Nous étions neuf – un grand groupe déjà pour cette activité de rando ski – Anne, Anne-Marie, Cécile, Chantal, Christian, Jean-Michel, Jean-Pierre, Yolande, Yvon.
Jean-Pierre nous encadrait mais en prolongement de la formation à la préparation de sorties rando ski, il a proposé à ceux qui le souhaitaient de prendre le lead du groupe. Nous avons donc été plusieurs à nous lancer dans l’exercice avec des succès… et des difficultés.
Mardi 21 janvier : Après un rassemblement des dix-sept participants chez Fred, nous partons vers 11h depuis le foyer de fond du Tovet (ou Dotan selon IGN) en deux groupes (ski alpin et ski nordique). Pour la montée au refuge, l’idée de Cécile qui emmène le groupe ski est de ne pas suivre les pistes mais de trouver un itinéraire un peu en amont. L’enneigement insuffisant en forêt nous contraint vite à monter droit dans la pente dans une partie de végétation moins dense. Après cet échauffement intense et technique de conversions rapprochées nous gagnons un plateau et nous nous accordons une petite pause aux Terreaux, puis une seconde à Bonpertui. A 13h30 nous sommes 150 m sous l’objectif et Cécile suggère le pique-nique. Personne n’est très pressé d’arriver aussi nous nous installons au soleil sur un replat abrité. Nous finissons la montée sur la piste de fond, une trace optimisée décidément difficile à éviter.
Mercredi 22 janvier : Yvon (votre rédacteur) est pressenti pour conduire le groupe, aussi la veille avant les jeux de la soirée Jean-Pierre me partage son projet déjà tracé col du Vâ / col des Tufs Blancs et je fais ma propre trace avec quelques variantes possibles, selon les conditions et les envies. Au petit déjeuner, la météo est optimiste pour l’après midi mais il neigeote encore aussi Jean-Pierre nous suggère de différer le départ à 10h. Après le contrôle DVA quotidien, nous partons avec bien peu de visibilité, d’abord sur la piste de fond descendante, par facilité. Puis nous la quittons pour rejoindre ma trace GPS déjà plus haute. Buttant sur un passage pentu à dévers, Jean-Pierre analyse plus vite que moi qu’il faut le contourner pour passer dessus et reprend la place de traceur. Quand nous rejoignons l’itinéraire de traversée, nous décidons de nous espacer pour limiter les risques sous les pentes en surplomb. Cette traversée pour rejoindre le col du Vâ par le sentier d’été a été validée par Jean-Pierre mais elle inquiète certains d’entre nous qui auraient préféré redescendre plus pour reprendre la trace de montée classique sur le Quermoz et nous aurons l’occasion d’en reparler lors du débriefing du soir : BERA, largeur et distance des fortes pentes, observation du terrain, sondage des couches fragiles, autant d’éléments à conjuguer pour l’évaluation des risques, jamais simple ! Un peu avant le col du Vâ, sur suggestion de Jean-Pierre, Yolande qui a relayé Christian quitte cette traversée pour gagner le long d’une arête un col un peu plus haut, certains mettent les couteaux pour finir l’ascension. Nous faisons une bonne pause sous la crête pendant que Jean-Pierre va explorer l’autre versant. Il nous soumet ensuite deux propositions, la première est de descendre les pentes du Quermoz et de remonter au refuge comme la veille, la seconde est de continuer comme d’abord envisagé vers la pointe du Dzonfié et au-delà. Un vote décide de cette seconde mais alors que son projet initial était de redescendre jusqu’à la Bagnaz ou plus bas vers le Boulissoir, il choisit l’option de traverser au plus haut. En peaux d’abord puis à ski nous rejoignons le Chalet des Veaux. Il fait maintenant grand beau et nous déjeunons face à la Vanoise, un très bon moment sous le soleil avec finition chocolat. Au vu de l’heure qui avance, l’option un temps envisagée de monter à la pointe du Dzonfié est abandonnée et nous passons 100 mètres en dessous. Le col des Tuffs blancs est lui aussi un peu trop loin et nous franchirons le premier passage pour retrouver le versant ouest. La descente d’environ 300 mètres se fait sur une neige changeante mais le plus souvent agréable à skier (billard par endroits commentera Christian) et nous rejoignons le refuge vers 16h.
Au final, lors du débrief le sentiment général sera celui d’une bien belle journée. Jean-Pierre insistera sur la nécessité pour l’encadrant de rester en vigilance pour adapter constamment la sortie à des éléments variants (météo, neige, participants…) et on évoquera aussi la CSV un outil de partage d’infos et de recherche de consensus sur un projet de course.
Jeudi 23 janvier : Le retour est accéléré par la météo et les covoiturages qui nous poussent à coordonner nos projets : La majorité n’a pas envie d’attendre une possible éclaircie annoncée plus tardive qu’elle ne sera en réalité. Chantal ne fera donc ni les exercices DVA, ni le concours d’igloos proposés mais elle sera partante pour piloter le retour du groupe dans le brouillard. Exercice d’orientation à vue avec une visibilité assez réduite, nous ferons beaucoup d’arrêts pour observer le terrain et les cartes GPS, échanger sur les options. L’idée générale est de ne pas déniveler trop vite pour éviter d’avoir à remonter suite à une difficulté. Au hameau de Plan Bernard nous faisons une pause au milieu de bâtiments d’alpage tous très récents, élevage, production et vente de fromage et après 2h dans le brouillard nous sommes au chaud à la salle hors-sac où nous déjeunons tous ensemble, le groupe rando nordique arrivant bien peu après nous.
Ceux qui prendront le café chez Fred auront droit à un exposé passionné et passionnant sur l’AFP (Association Foncière Pastorale) de Naves qui mutualise tous les terrains du vallon pour les donner à exploiter sous contrat à différents projets, dont celui qui a vu l’installation d’une famille d’éleveurs de chèvres à l’estive de Plan Bernard.
Merci encore à JPP pour l’encadrement et à Nane pour la logistique du séjour.
Yvon
Voici le lien pour les photos : https://photos.app.goo.gl/9uy2CMBU77hnnDo78